La Botola reprend son cours ce vendredi 30 août avec de nouveaux défis, de nouveaux enjeux et des affiches alléchantes. L’on serait tenté de penser que la Botola est le miroir du football national et sa vitrine comme c’est le cas pour tous les championnats nationaux. Mais la vérité est toute autre, le football national évolue à deux vitesses : des équipes nationales, toutes catégories confondues, qui carburent et qui cartonnent, et une Botola mal-en-point, sujette à de nombreux dysfonctionnements et victime de son incapacité à former des talents et à produire des joueurs pouvant prétendre à une sélection en équipe nationale. S’ajoutent à cela, la mauvaise gouvernance au sein des clubs, la gabegie dans la gestion des ressources financières, déjà rares et inégalement réparties, les nombreux litiges d’ordre financiers avec les joueurs, mais surtout un arbitrage très décrié.
En fait, depuis le début de la Botola, le corps arbitral a été pointé du doigt, à juste titre d’ailleurs. Aucune des trente journées de la saison dernière n’a échappé aux critiques et protestations des équipes et des observateurs. Presque toutes les équipes se sont plaintes de l’arbitrage. Et pour cause : les piètres prestations de nos référés. Pas tous, mais presque. Même assistés par la VAR, la majorité des arbitres ont des fois pris des décisions très contestées, et qui se sont avérées décisives pour la course au titre.
La VAR n’a tout bonnement pas fonctionné à 100% lors de nombreuses rencontres et l’équipe de l’AS.FAR en a été la principale victime contrairement au Raja qui a bénéficié, quant à lui, de beaucoup de « cadeaux » surtout lors de la phase retour. Mais là où elle devait intervenir pour assister les arbitres ou rectifier certaines de leurs erreurs pour ne pas dire bévues, la VAR s’est illustrée par son absence et son effacement. Censée améliorer la performance des arbitres sur le terrain, la VAR, ou l’assistance vidéo, dans sa version « botolatesque » a montré ses limites. Pire, notre VAR nationale, s’est même permis le luxe de créer des précédents en traçant des lignes d’hors jeu « fictives » qui défient ironiquement les lois de la physique surtout lors des matchs du Raja vs OC Safi et du Raja vs MA Tétouan. Le plus grave c’est que malgré un grand débat, la plupart des journalistes, analystes et commentateurs ont ravalé leurs langues et l’affaire a été pliée, encore une fois, en faveur du Raja.
Ceci dit, si la majorité des clubs ont dû malheureusement composer avec cet état de fait, d’autres qui ont outrageusement bénéficié de la bienveillance des arbitres, sans parler de la programmation des matchs, ont tout simplement trouvé la parade, en opposant leur véto à la nomination de certains arbitres, usant de leur influence dans les instances en charge de la Botola. Si certains référés se sont illustrés par leur incompétence à répétition, d’autres ont tout simplement brillé par leur partialité ou leur acharnement contre certaines équipes en particulier. Entre pénaltys non sifflés ou injustement accordés, les fautes graves non sanctionnées, et les cartons rouges non arborés, les actions litigieuses sont légion et ont coûté le titre à l’AS.FAR et privé le Wydad d’une participation aux compétitions africaines.
Après tout, l’erreur est humaine et la VAR est manipulée par des humains. Mais le problème c’est que ça n’arrive pas qu’aux autres. Pourvu que le VARbitrage ne bascule vers le VARbitraire.
Younes Cinquième Du Nom